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Les charges et les immobilisations ne se comptabilisent pas de la même manière : les charges impactent le compte de résultat tandis que les immobilisations sont inscrites à l’actif du bilan. Comment les différencier ? Notre cabinet comptable de Saint-Malo vous explique tout dans cet article.

Définition comptable d’une charge et d’une immobilisation

Qu’est-ce qu’une charge ?

Une charge est un bien ou un service acquis pour les besoins de l’activité et sera consommée en général immédiatement. Les charges (les emplois) se comptabilisent dans les comptes de classe 6 qui forment le compte de résultat de l’entreprise avec les comptes de produits de classe 7 (les ressources).

Le compte de résultat a pour objectif de comptabiliser toutes les charges et tous les produits pour faire apparaître le bénéfice ou la perte de l’exercice comptable. Fiscalement, une charge est donc déductible immédiatement du résultat imposable, sauf dispositions fiscales spécifiques.

Certains emplois peuvent faire l’objet d’un stock d’une année sur l’autre comme les achats de matières premières. La variation de stock entre le début et la fin de l’exercice comptable est alors comptabilisée dans un compte de charges qui peut impacter positivement ou négativement le compte de résultat.

Le stock de fin d’année est quant à lui enregistré à l’actif de l’entreprise dans un compte de classe 3 et représente une « richesse » pour la société.

Et une immobilisation ?

Une immobilisation est un bien utilisé durablement par l’entreprise et comptabilisé à l’actif de celle-ci dans un compte d’immobilisations de classe 2, également comme une « richesse » ou un élément du patrimoine de l’entreprise. Pour autant, une immobilisation est différente par nature du stock (compte de classe 3).

En effet, une immobilisation doit répondre aux caractéristiques suivantes :

  • Avoir une valeur économique quantifiable et positive ;
  • Procurer un ou des avantages économiques futurs ;
  • Avoir une utilisation durable (supérieure à l’exercice comptable) et une utilité pour l’activité.

La perte de valeur d’une immobilisation liée à son utilisation par l’entreprise est matérialisée chaque année par un amortissement. Son montant est théorique et calculé selon des barèmes et des règles établis par l’administration fiscale et vient diminuer la valeur de l’immobilisation à l’actif. Il est imputé comme une charge dans le compte de résultat.

Cependant, il faut noter que certaines immobilisations ne sont pas amortissables comme les terrains, le droit au bail, le fonds de commerce ou les immobilisations financières.

Réflexion sur quelques cas particuliers

Les définitions posées ci-dessus permettent de classer les achats selon deux types de dépenses :

  • Les immobilisations qui sont par nature durables et utilisées pendant plusieurs exercices ;
  • Les charges qui sont des dépenses d’exploitation généralement consommées durant l’exercice.

Toutefois, il existe quelques cas particuliers qui méritent qu’on s’y intéresse de plus près.

1. Les dépenses inférieures à 500 € hors taxes

Le plan comptable général stipule que les éléments non significatifs ne doivent pas nécessairement être comptabilisés à l’actif sans toutefois préciser cette notion.
L’administration fiscale précise que les biens dont la valeur hors taxes est inférieure à 500 € peuvent être comptabilisés comme des charges déductibles dans la mesure où ils sont dans la catégorie :

  • Matériel et outillage ;
  • Matériels et mobiliers de bureau (sauf les meubles meublants) ;
  • Logiciels.

2. Les dépenses d’entretien et de réparation

Les dépenses d’entretien et de réparation se comptabilisent normalement comme des charges.
Si la valeur d’une l’immobilisation, ses avantages économiques futurs ou sa durée de vie augmentent à la suite de ces dépenses, elles doivent alors être immobilisées.

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