Skip to main content

Organiser correctement sa comptabilité est essentiel pour toute entreprise, peu importe sa taille. Néanmoins, les TPE et PME doivent être particulièrement vigilantes pour éviter des erreurs qui pourraient compromettre leur santé financière, souvent fragile. Une mauvaise gestion fiscale peut entraîner des sanctions financières, une perte de crédibilité auprès des investisseurs et des difficultés de trésorerie. 

Dans cet article, découvrez les trois erreurs comptables commises le plus fréquemment par les TPE et PME et comment les éviter. 

 

1) Le décalage dans les déclarations de TVA

L’erreur la plus fréquente chez les TPE et PME est de ne pas respecter la date de déclaration de TVA. En effet, par manque de ressources financières, certaines entreprises peuvent choisir de décaler leur facturation. C’est une erreur courante à ne pas commettre.  

La déclaration de TVA est une obligation légale qui ne doit pas être prise à la légère. S’opposer à ce devoir peut entraîner de lourdes pénalités, pouvant aller jusqu’à des majorations de 10 %, voire plus en cas de retard prolongé.

En cas de difficultés financières, il est essentiel de déclarer les éléments de TVA en temps et en heure, peu importe les contraintes de trésorerie. En revanche, il est possible de demander à l’administration fiscale un délai de paiement pour éviter de trop grandes complications. Une demande de plan d’étalement peut permettre d’éviter des sanctions trop lourdes tout en restant en conformité avec la loi.

Par ailleurs, certaines entreprises appliquent le mauvais taux de TVA ou oublient d’intégrer certaines opérations dans leur déclaration. Une erreur dans le calcul ou l’application des taux (réduit, intermédiaire ou normal) peut entraîner des rectifications fiscales coûteuses. Une rigueur dans la gestion des factures et des justificatifs est donc essentielle pour éviter ces erreurs. 

 

2) Ne pas respecter les délais de sortie de bilan

Pour chaque entreprise, un délai de sortie de bilan est fixé à 3 mois et 15 jours après la clôture de l’exercice comptable, sauf pour les bilans arrêtés au 31 décembre, qui bénéficient d’un délai légèrement plus long. Passé ce délai, l’administration fiscale peut appliquer une pénalité pouvant aller jusqu’à 10 % de l’impôt sur les sociétés, en plus d’intérêts de retard.

Pourtant, par manque de temps ou par méconnaissance des procédures comptables, certaines entreprises ne respectent pas ces délais. Outre les sanctions financières, elles risquent d’être pénalisées par le tribunal de commerce si elles accumulent plusieurs retards. De plus, elles disposent alors d’une visibilité biaisée sur leurs finances, ce qui peut compliquer la prise de décisions. 

Un bilan publié en retard peut également nuire à la crédibilité de l’entreprise auprès des banques et des investisseurs. Les banques, les investisseurs et les créanciers exigent souvent un bilan à jour pour accorder un financement, qu’il s’agisse d’un prêt bancaire, d’un découvert ou d’un investissement externe. Un retard dans sa publication peut ainsi entraîner des difficultés pour lever des fonds ou pour négocier des délais de paiement avec les fournisseurs.  

Une gestion rigoureuse de la comptabilité tout au long de l’année et l’anticipation des échéances sont donc essentielles pour éviter ces désagréments.  

 

3) La confusion entre le patrimoine personnel et professionnel 

À première vue, il peut paraître pratique d’utiliser un compte commun pour l’ensemble de ses dépenses, qu’elles soient personnelles ou professionnelles. Cette confusion est pourtant une erreur majeure, qui complique la gestion de la trésorerie et peut entraîner des erreurs financières. En cas de contrôle fiscal, l’entreprise prend également un risque si les contrôleurs doutent de la légitimité des dépenses engagées. 

En outre, en cas de difficultés financières ou de faillite, un mélange entre le patrimoine personnel et professionnel peut exposer les biens personnels du dirigeant à des poursuites judiciaires. Cela est particulièrement problématique pour les entrepreneurs individuels et les dirigeants de sociétés à responsabilité limitée (SARL ou SAS), qui doivent bénéficier d’une séparation entre leur patrimoine privé et celui de leur entreprise. 

Avoir un compte bancaire professionnel distinct est donc indispensable pour assurer une gestion claire et transparente. De plus, cela permet de mieux suivre les flux financiers de l’entreprise, d’éviter des erreurs comptables et de simplifier la déclaration des impôts.  

 

Faire appel à un expert-comptable pour assurer le suivi des déclarations de TVA, le respect des délais comptables et la séparation entre finances personnelles et professionnelles est essentiel pour éviter ces erreurs courantes. Une gestion rigoureuse et une anticipation des échéances permettent non seulement d’éviter des sanctions financières, mais aussi d’assurer la pérennité de l’entreprise.  

 

Pour plus d’informations, découvrez ci dessous l’une de nos vidéos « Question à l’expert », dans laquelle Sylvain QUINIOU, expert-comptable chez Quiniou, dévoile quelles sont les erreurs fiscales les plus fréquentes chez les TPE et PME :